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Bouger les lignes

Recueil d’atelier D’écriture


Textes produits lors de l’atelier d’écriture (avril 2018)

Si vous souhaitez, vous aussi, laisser libre cours à l’expression de votre imagination, n’hésitez pas à participer à cet atelier (pour un essai également). Renseignements auprès de Stéphanie à la délégation (02 99 84 26 66).

À partir de ce que l’on voit par la fenêtre

Un graffiti,
Une maison,
De quoi écrire une chanson.

Le vent qui souffle
Pousse les feuilles
Et danser les nuages

La voiture qui roule,
Malgré le temps,
Malgré le vent.

Arbres décapités
Les feuilles vertes
Cacheront les handicaps

Une feuille verte
Le printemps se fait attendre
Ce n’est qu’une peinture sur le mur.
Les graffitis habillent le mur
Les bambous tremblent avec le vent
Une maison qui plonge au dessus

Une cour nous accueille
Des passants s’y arrêtent
La nature s’éveille avec le printemps

Le mur nous abrite du vent
Les nuages au dessus de notre tête

Cliquez ici pour télécharger le recueil en pdf...

SOMMAIRE
Vies croisées… de Romain Bauchard

Un autre regard de Marine Delamarre
p.4

p.5
Alexandro la divinité des rêves de Roselyne Bourillon p.7
Le Magot de Romain Bauchard p.9
D’un monde à l’autre de Marine Delamarre p.12
Peintures de l’atelier d’art plastique p.15



« Ici on n’avait pas les mêmes idées ;
Ici on a pu s’exprimer en liberté. »

ERWAN LE BOLOC’H




Vies croisées


Si j’étais un objet, je serai un fauteuil ;

Si j’étais une saison, je serai l’été ;

Si j’étais un plat, je serai un couscous ;

Si j’étais un animal, je serai un léopard ;

Si j’étais une chanson, je serai “je dis aime” de M ;

Si j’étais une couleur, je serai le rouge ;

Si j’étais un personnage, je serai the mask ;

Si j’étais un film, je serai taxi ;

Si j’étais un dessin animé, je serai franklin ;

Si j’étais un endroit, je serai Paris Bercy ;

Si j’étais un élément, je serai l’air ;

Si j’étais un végétal, je serai une plante carnivore ;

Si j’étais un loisir, je serai la musculation ;

Si j’étais une humeur, je serai joyeux ;

Si j’étais valide, je serai le même.

Romain Bauchard




Un autre regard



Ce voyage me tenait à cœur car j’avais envie de découvrir autre chose que ce que je connaissais déjà. Mais je ne savais pas encore que j’allais en revenir bouleversée, grandie. En arrivant sur le sol africain, je m’en suis prise plein la vue et plein le cœur. Des paysages à couper le souffle et un accueil plus que chaleureux. Le regard des gens m’insupporte en général mais devant tous ces enfants qui m’observaient avec de grands yeux étonnés sans chercher à s’enfuir, je me suis sentie presque comme un membre de leur famille à part entière. Ils m’ont accepté tel que j’étais et m’ont invitée à partager leur vie.

Ce qui m’a le plus marqué c’est de voir à quel point ils sont optimistes et philosophes alors qu’ils n’ont presque rien sous la main. Ils passent le plus clair de leur temps à chanter ou à rire, et sont capables de prendre pas mal de recul dans n’importe quelle situation alors que moi j’ai plutôt tendance à me plaindre et m’apitoyer sur mon sort. En résumé ils sont beaucoup plus courageux et débrouillards que moi au quotidien. Je garderai toujours au fond de moi cette expérience hors du commun.

Marine Delamarre




Le grand Alexandro




ALEXANDRO LA DIVINITE DES RÊVES

Le grand Alexandro, éternelle divinité chinoise, avait un air sage avec des yeux noirs, un chignon et une barbe noire finement taillée. En se tenant modestement avec sa vieille canne en bois l’ensemble de son être paraissait doux et affectueux. Dans son kimono jaune à bordure orange, fermé par une ceinture rouge, il avait une apparence fantomatique.




Cette divinité avait pour mission de faire en sorte que les songes des enfants soient merveilleux et cela lui vidait la tête. Son obsession et ses espoirs étaient de contrecarrer les mauvaises intentions du Roi des cauchemars. Ce dernier était un gros ectoplasme hideux, bouffi, d’un vert crasseux à l’apparence vaguement humaine. Quand il créait des cauchemars dans le songe des enfants, il se nourrissait de leurs peurs et de leurs angoisses. Plus il s’en nourrissait et plus il grossissait.




Quand les enfants faisaient de mauvais rêves, Alexandro venait avaler les cauchemars. Les enfants en étaient débarrassés et ainsi il faisait perdre au Roi des cauchemars de sa force et de sa superbe. A l’aube, une fois le devoir accompli, il rentrait au paradis où il vivait, non pas pour dormir mais pour se repasser les cauchemars qu’il avait avalés. Car dans son ventre les cauchemars de violence, de cruauté et d’érotisme continuaient à vivre et à évoluer. En les revivant il les détruisait pour de bon. Une fois les cauchemars disparus, ainsi que les images détruites, la divinité Alexandro repartait pour une nuit de travail. Et c’est ainsi que les nuits de la divinité chinoise continuèrent de siècle en siècle à faire le bonheur des enfants.




FIN

Roselyne Bourillon

divinité chinoise




Le magot


C’était un Vendredi après midi ;

Je cuisinais des Spaghettis ;

Meilleur que des Panzani ;

C’est ce que maman ma dit ;

Une fois reparti dans mon studio ;

Pour aller chercher mon beau magot ;

Et m’acheter une grosse moto ;

Je n’ai pas trouvé mes lingots ;



J’ai commençé à chercher sous le lit ;

Et ensuite dans tout le pays;

N’y étant pas j’ai décidé de voyager ;

En Australie pour commencer ;

Dans la poche des kangourous j’ai cherché ;

Pas contents ils m’ont frappés ;

Puis j’ai pris le bateau pour l’Angleterre ;

Pour regarder sous une pierre ;

En Espagne j’ai décidé d’aller ;

J’ai regardé dans une haie ;

Puis j’ai été en Birmanie ;

J’ai été au fond d’un puits ;

J’ai été au brésil en avion ;

Pour demander aux caméléons ;

Ils n’avaient pas mon pognon ;

Et m’ont dit « demande au saumon »;

J’ai plongé au fond des eaux ;

Toujours pas vu mon magot ;



En France je suis rentré ;

Complètement découragé ;

Plus envie de rigoler ;

Fatigué j’ai été me coucher ;

Toute la nuit j’ai rêvé ;

De mon argent égaré ;

Une mauvaise nuit j’ai passé ;

L’argent n’a pas pu s’échapper ;

Je regarde encore une fois ;

Et en fait hallujah ;

Vous allez rire de moi ;

Mon magot était bien là.



FIN

Romain Bauchard

le trésor




D'un monde à l'autre




Il existe un autre monde presque à deux pas de notre porte ;

Fait de différences, de patience, dans la vie faut qu’on s’en sorte ;

Où est le problème, ce n’est pas de ma faute, j’ai rien fait de mal ;

On m’a virée comme une malpropre et vous trouvez ça normal ;

J’en n’avais parlé à personne, mais l’exclusion c’est pas génial ;



Venez nous voir de plus près vous prendrez sans doute une claque ;

Au jeu du Cap ou pas cap on a toujours un plan d’attaque ;

Cela vous semble insolite mais on aime rire sans se priver ;

Imbécile, débile vous y songez mais faut pas vous inquiéter ;

Certains le font exprès et se surnomment « handicapés » ;

Par habitude, ou par lassitude mais ils veulent seulement exister ;



N’ayez pas peur de leur parler sans langue de bois et sans détour ;

Cela vous semble impossible pourtant vous comprendrez un jour ;

Nous sommes loin d’être idiots une chose cachée sera démasquée ;

Je ne nous vois pas extralucide mais notre conscience très aiguisée ;

Au quotidien nous sert de guide de carapace pour ne pas craquer ;



Je ne veux pas vous voir pleurer et encore moins faire volte face ;

Notre existence est compliquée mais elle peut aussi être cocasse ;

Gaffes en série, réflexions bidon nous pourrions presque faire un livre ;

Pour que ceux qui nous regardent sans indulgence sans savoir vivre ;

Se rendent compte au fil du temps, nous n’allons pas à la dérive ;



Ai-je été claire dans mon message ou faut-il encore vous répéter ;

Nous sommes bien dans le même monde pas dans une bande dessinée ;

On a les mêmes droits, devoirs que les gens qui nous entourent ;

Alors faites attention au lieu de vous plaindre, prenez des cours ;

De tact ou de tolérance pour éviter de nous briser le cœur ;

Car un handicap visible ou non peut aussi donner du bonheur.



Marine Delamarre




Peintures de l'atelier d'arts plastiques



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Bruno Leroy




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Gérard Blandin